Publié dans Société

Projet de Loi de finances 2026 - Le budget alloué à la Santé publique en baisse !

Publié le mercredi, 12 novembre 2025

Une tendance préoccupante. Alors que la Santé publique devrait être au cœur des politiques de développement, le projet de Loi de finances (PLFI) 2026 envoie un message inverse. Entre contraintes budgétaires et arbitrages politiques, le droit fondamental à la santé des malagasy reste encore loin d’être pleinement garanti. La santé perd du terrain dans les priorités nationales, si l’on tient compte du budget alloué au ministère de tutelle, lequel enregistre une baisse de près de 7% par rapport à 2025. Cette régression budgétaire interpelle, d’autant plus que le pays fait actuellement face à d’importants défis sanitaires.

Selon les données officielles, le budget total du ministère de la Santé publique passe de 920,9 milliards d’ariary en 2025 à 856,1 milliards d’ariary en 2026. La part du budget général de l’Etat (BGE) consacrée à la santé recule également, de 6,5% à 5,4%. Autrement dit, la Santé publique ne représente plus qu’un peu plus d’un vingtième du budget national, loin de l’objectif de 14% fixé par l’Accord d’Abuja, signé par Madagascar en 2001. Cet accord engage les Etats africains à consacrer une part significative de leurs ressources à la santé.

Des dépenses recentrées sur le personnel

Le détail du budget montre que les soldes (rémunérations) et les fonctionnements enregistrent une hausse sensible. Les soldes augmentent de 268,8 à 370,9 milliards Ar (+38 %). Les dépenses de fonctionnement passent de 65,2 à 89,9 milliards Ar (+38% également). Ces hausses traduisent sans doute une augmentation du personnel médical et administratif, la valorisation des salaires, ou encore la mise à jour des grilles de rémunération. Le Gouvernement semble ainsi privilégier la stabilisation des ressources humaines du secteur.

En revanche, les investissements enregistrent une chute spectaculaire de 586,9 à 395,2 milliards Ar, soit une baisse de 33%. Cela laisse entrevoir un ralentissement des projets d’infrastructure, de construction d’hôpitaux ou d’équipements sanitaires. Par conséquent, les programmes d’expansion et de modernisation du système de santé pourraient être reportés ou réduits, limitant l’accès aux soins dans plusieurs régions du pays.

Dans un contexte où les besoins en santé restent criants avec le manque d’infrastructures, la pénurie de médicaments ou encore les difficultés d’accès aux soins dans les zones rurales, cette restriction budgétaire risque d’affaiblir davantage un système déjà fragile.

E.F.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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